Little Joe (Jessica Hausner)
Dans un futur peut-être pas si lointain, une firme pharmacologique a créé et développé une jolie fleur aux propriétés étonnantes, baptisée « Little Joe » : son parfum rendrait heureux.
Mais avant sa commercialisation, plusieurs incidents se produisent et font peu à peu douter la scientifique (Emily Beecham) à la tête du projet. En effet, le comportement des personnes ayant respiré le pollen de « Little Joe » semble avoir changé, imperceptiblement…
Une thématique finalement assez identique à celle de « L’invasion des profanateurs » (une société lentement contaminée et déshumanisée) mais une esthétique et une approche très différentes, choisies ici par la réalisatrice autrichienne: l’univers aseptisé de «Little Joe », avec ses personnages « Playmobil » aux couleurs dragées, distille pourtant le même malaise insidieux. Un film visuellement très beau... mais aussi terriblement inquiétant.
Secrets de sorcières (Julie Légère)
Un documentaire pour comprendre les sorcières à travers le monde et les époques. Qui sont-elles réellement ? Sont-elles bonnes ou mauvaises ? D’où leur viennent leurs pouvoirs ? Quels mythes ont-elles inspiré ? Quelles sont les plus connues ? Et surtout, comment ont-elles été perçues à travers les époques, jusqu'à aujourd'hui ? Un magnifique documentaire pour devenir incollable sur les sorcières, mieux les comprendre ainsi que la peur qu'elles inspirent, et peut-être même apprendre à devenir l'une d'entre elles...
Le petit loup rouge (Amélie Fléchais)
Petit loup rouge est chargé d’aller porter un panier à sa mère-grand qui est malade et vit au fond de la forêt. Mais sa maman le met bien en garde : reste sur le sentier, et ne t’approche pas des humains ! Petit loup rouge oublie vite ces recommandations et croise une petite fille qui n’a pas l’air méchante. Il accepte de la suivre jusqu’à chez elle, mais elle fredonne une bien étrange chanson sur le chemin… La véritable histoire est-elle vraiment celle que tout le monde connaît ?
Un album magnifique aux illustrations tantôt colorées et chatoyantes, tantôt sombres et inquiétantes dans lesquelles, à l'instar du petit loup, le lecteur peut s'égarer. L'album nous livre une réécriture du Petit chaperon rouge et prend à contre-pied l’histoire classique que nous connaissons: le prédateur n'est plus un loup rusé et fourbe prêt à dévorer les personnages, mais les humains eux-mêmes. Les plus petits y verront simplement une version revisitée plus effrayante du conte, mais les plus grands y décèleront une touche d’ironie qui annonce un fait indéniable : les bêtes les plus féroces ne sont pas nécessairement celles qui chassent pour se nourrir et survivre.
Le bonnet rouge (Daniel de Roulet)
Voici une plongée historique rédigée en vers libres au coeur de l'origine du "Bonnet rouge", symbole de la République française. Daniel de Roulet a étudié les archives suisses et françaises et voulu rendre hommage au dernier martyr qui fut condamné en France en 1790 au supplice de la roue à travers l'histoire de sept mercenaires suisses. C'est leur histoire, romancée et très joliment écrite que l'auteur nous narre. On ressent à la lecture, à travers cette épopée historique, les souffrances morales et physiques de ces héros, la nostalgie et l'omniprésence du lac Léman. Un roman atypique, surprenant et émouvant.
Nos âmes d'enfants (Mike Mills)
Journaliste radio, Johnny interroge des jeunes à travers le pays sur leur vision du futur. Une crise familiale vient soudain bouleverser sa vie : sa sœur, dont il n’est pas très proche, lui demande de s’occuper de son fils, Jesse. Johnny accepte de le faire mais n’a aucune expérience de l'éducation d'un enfant. Entre les deux débute pourtant une relation faite de quotidien, d’angoisses, d’espoirs et de partage qui changera leur vision du monde.
Le meilleur des cochons d'Inde (Lorenz Pauli)
Un livre qui met en avant des valeurs vraiment utiles pour les enfants. La recherche de la performance n'est pas forcément toujours la meilleure chose.
Le nom de la rose n° 1 (Milo Manara)
Quand Manara adapte le roman d’Umberto Eco en bande dessinée, c’est comme une évidence : comment aurait-il pu passer à côté de cette intrigue médiévale vertigineuse, au parfum de soufre et d’encens ?
Mais si on pouvait logiquement s’attendre à une débauche de scènes érotiques (comme dans sa série « Les Borgia »), le style baroque de l’auteur n’empiète pourtant pas sur l’histoire qu’il veut nous narrer.
Son « Nom de la rose » est un savant dosage d’images d’une grande sobriété (l’angoissante abbaye plongée dans un hiver ténébreux, l’austère vie en communauté des moines…) et de représentations mystiques et cauchemardesques.
On s’amuse à reconnaitre ici et là certaines inspirations « cinématographiques » (Guillaume de Baskerville empruntant davantage ses traits à Marlon Brando qu’à Sean Connery), mais on est surtout captivé par le talent de conteur de Manara, autant qu’il semble lui-même fasciné par l'invraisemblable enquête imaginé par Eco.
Il sera difficile d’attendre le second tome de la série…
Joyeux anniversaire ! (Chihiro Nakagawa)
Il faut sauver le petit chat ! (Chihiro Nakagawa)
Une belle histoire et des dessins plein de surprises. Chaque fois qu'on l'ouvre on découvre de nouveaux détails.
Mais papa.. (Mathieu Lavoie)
Un joli livre, drôle, mais une grande répétition entre les pages.
Cherche et trouve (Thierry Laval)
C'est celui qui est le moins réussi.
Les différents dessins sont très semblables et moins rigolos que les autres livres.
Le portrait de Nounours (Mari Kasai)
La nuit (Stéphanie Ledu)
La nuit ce n'est pas juste l'absence de soleil. Ce livre aborde presque tous les éléments relatifs à la nuit.
Les pirates (Stéphanie Ledu)
Bien présenté, on apprends pleins de choses. Bien dessiné avec beaucoup d'humour.
La collection de Petit Pas (Catherine Metzmeyer)
Une belle histoire, mignonne et originale. De jolis dessins.
L'arbre de l'amitié (Kit Chase)
Une jolie histoire pour les petits qui met en avant la solidarité.
Le bricolage (Stéphanie Ledu)
Les p'tits Docs sont géniaux. Néanmoins, celui-là est un petit peu moins bien que les autres.
Les véhicules (Camille Babeau)
Un super livre pour les enfants s'intéressant à tous les véhicules. Il manque juste quelques engins agricoles.
On apprend plein de choses !
La moufle (Florence Desnouveaux)
Une histoire connue, mais légèrement différente du conte traditionnel. De belles illustrations.
La bonne étoile de Taupe (Britta Teckentrup)
Très mignon et original. Un livre qui met en avant de belles valeurs.
Vive la neige ! (Kazuo Iwamura)
Une très belle histoire avec de belles illustrations
La femme au dragon rouge (José Rodrigues dos Santos)
Le plus dur dans le livre c'est que c'est vraie aie aie.
Une belle découverte de la Chine actuelle et surtout de ses responsables.
Si vous savez pourquoi certains articles sont à 1 euros...Lisez ce livre aie
Et que pour chaque téléphone chinois OnePlus, Oppo et Xiaomi les données sont envoyées en Chine moi je dis bravo de m'avoir avertie dans ce livre.
Bonne lecture et attention les yeux
Point de fuite (Marie Colot)
Une magnifique écriture pour un roman sur les violences faites aux femmes et leurs conséquences. Un roman ado à ne pas louper.
Missa sine nomine (Ernst Wiechert)
Très belle écriture sur un sujet difficile abordé avec délicatesse.
Le grand feu (Léonor de Récondo)
Un roman d'une grande finesse, qui nous plonge à Venise au 17ème siècle auprès d'une héroïne passionnée de chant et de violon, avide de découvertes et de liberté. L'écriture est mélodieuse, musicale, les sentiments des personnages, qui vont de l'amour maternel et de l'amitié à la passion amoureuse, sont profonds. Voici un roman qui offre une vision fougueuse, inflammable et dramatique de la vie. A dévorer.
Pierre (Christian Bobin)
Pour ceux qui apprécient l'écriture de Christian Bobin et la peinture de Pierre Soulages, ce livre est un petit trésor. Petit par le nombre de pages, mais grand par le style, la réflexion, l'universalité des propos. Les deux hommes étaient liés par une belle amitié, chacun d'eux sensible à l'univers de l'autre. Christian Bobin restitue ici son admiration pour Soulages, le peintre et l'ami.
Kusama: Infinity (Heather Lenz)
Grâce à ce DVD, découvrez le parcours et l'oeuvre de l'artiste japonaise Yayoi Kusama, installée aux Etats-Unis depuis 1957, admirée par Andy Warhol et encore trop peu connue en France. Son univers visuel est étonnant, à la frontière du poétique et du fantastique. Le thème du pois en couleur est sa marque de fabrique, il fait allusion aux hallucinations dont elle a souffert et qu'elle a su réinvestir dans la création artistique.
Aurore (Blandine Lenoir)
Agnès Jaoui insuffle son énergie et son humour, parfois désespéré, dans le personnage d'Aurore bousculée par la vie. Elle perd son emploi, apprend qu'elle va être grand-mère à 50 ans et de plus la ménopause et ses bouffées de chaleur pointent leur nez... (scène d'anthologie avec la conseillère du Pôle Emploi).
Cela fait beaucoup pour une seule femme ! Ce film met en lumière un passage délicat de la vie des femmes avec une touche de douceur et de dinguerie qui permet d'en parler sans basculer dans la démonstration. Et enfin, les quinquas trouvent leur place au cinéma !
Stumpwork (Dry Cleaning)
Le deuxième album du groupe post punk londonien est un bond en avant audacieux, qui distingue le groupe de ses contemporains, une confrontation poétique avec l’absurde.
Once twice melody (Beach House)
Entre pop sombre et ballades cinématographiques, le duo de Baltimore
atteint des sommets avec Once Twice Melody.
(Watch my moves) (Kurt Vile)
Dans cette aventure dream-pop spatiale, le grand auteur-compositeur américain moderne originaire de Philadelphie dégage le charme sain et facile qu’il a toujours eu.
Le rocher tombé du ciel (Jon Klassen)
Une tortue orgueilleuse qui ne veut pas bouger de son endroit préféré mais aime qu’on la plaigne, des personnages qui ne se comprennent pas toujours à cause de la distance, des rêveries qui deviennent un peu trop réalistes à leur goût, un moment de sieste, et ce rocher qui tombe, qui tombe… mais où va-t-il atterrir ?
Jon Klassen nous offre un nouvel album plein de son habituel humour pince-sans-rire, écrit comme une pièce de théâtre absurde qui invite ses lecteurs à la rencontre de personnages simples, pour un voyage plein de micros rebondissement en huit clos. Les illustrations se suffisent toujours à elle-même, avec leur graphisme, volatile, brumeux et léger qui porte avec lui une narration dynamique.
Consolation (Pomme)
L’album
« Consolation » est le 3ème album de Pomme. Il offre douze titres élaborés avec une délicatesse sans pareille et pour chacun d’entre eux une situation de consolation sur mesure. La pochette du disque est déjà un objet précieux en soi : illustrations de Claude Ponti et livret ponctué de papier calque, sur lequel affleure les textes des chansons. L’univers étrange et enchanteur de Ponti se mêle à celui de Pomme comme deux amis de toujours pour consoler, se consoler, s’apaiser dans « Le jardin de mon enfance » parmi les odeurs et les malheurs enfuis puis plonger « Dans mes rêves » où les mots déjà chantaient et cheminer jusqu’à « La rivière » au rendez-vous des bons choix. S’y baigner tout entier. Continuer. Aimer « Nelly » après la guerre et en « Septembre » ne pas dire son dernier mot. Faire le grand saut dans le chlore « Bleu » and « When I C U » I will breathe again… La voix de Pomme vous guidera au pays de ses merveilles acoustiques et de ses cordes sensibles.
L’artiste
Pomme de son vrai nom Claire Pomet est une jeune autrice compositrice interprète qui s’accompagne d’un instrument original : l’auto harpe. Sa voix aigüe et très douce porte les élans contradictoires du cœur humain avec une grâce qui évoque celle de Jeanne Cherhal. Pomme reprend ainsi « Gottingen » de Barbara avec une grande retenue et en s’accompagnant d’une simple guitare. Elle a aussi chanté en duo le titre « Everything matters » avec Aurora, chanteuse norvégienne autrice du tube "Cure for me".
Emma (Jane Austen)
~ L'un de mes romans préférés de Jane Austen
Je suis fascinée par l'imagination de Jane Austen pour développer autant la psychologie des personnages. Le caractère d'Emma est à la fois complexe et profond, si bien qu'il fait écho à celui d'une personne réelle. J'aime beaucoup le contraste entre la tendance d'Emma à se livrer par moment au bavardage et à des préoccupations frivoles, et sa capacité l'instant d'après d'analyser avec lucidité et de regretter sincèrement ses actions et paroles...
Ses sentiments envers ses intimes sont décrites de façon très touchante: elle prend soin de son père âgé, rend visite régulièrement à son amie Mrs Weston, prend sous son aile Harriet Smith - une orpheline à peine plus jeune qu'elle pour qui elle ressent une vive admiration - et n'hésite pas à répondre avec aplomb et délicatesse aux piques ironiques de son beau-frère Mr Knightley...
Le jardinier qui cultivait des livres (Nadine Poirier)
Un jardinier est passionné de livres et conte ses histoires à tout le monde, sauf que ça finit par ennuyer son entourage. Alors il finit par cultiver son potager de livres, tout seul. Jusqu’au jour où il rencontre une enfant qui aime aussi les livres, mais pas tout à fait les mêmes que lui, et surtout, qui a une idée bien saugrenue… Un joli album plein de poésie et de tendresse aux illustrations toujours aussi douces de Claude K. Dubois.
V13 (Emmanuel Carrère)
L'auteur
Emmanuel Carrère est un écrivain, journaliste, scénariste et réalisateur français.
L'histoire
V13 : c'est le nom de code du procès des attentats terroristes qui, le vendredi 13 novembre 2015, ont causé 130 morts au Stade de France, sur des terrasses de l'est parisien, dans la salle de concert du Bataclan.14 accusés, 1800 parties civiles, 350 avocats, un dossier haut de 53 mètres : ce procès hors norme a duré neuf mois, de septembre 2021 à juin 2022. Je l'ai suivi, du premier au dernier jour, pour l'hebdomadaire L'Obs.Expérience éprouvante, souvent bouleversante, fascinante même quand elle était ennuyeuse.Une traversée.
Avis
Quel chef d’œuvre! Cette chronique judiciaire que nous livre Emmanuel Carrère est une pépite de finesse, de sensibilité, d'intelligence et je dirais même d'humour...La lecture de ses chroniques est bouleversante et passionnante, Emmanuel Carrère nous prouve encore qu'il est une formidable conteur.
La vie en fuite (John Boyne)
La vie en fuite
Ce roman est certes la suite de "Un Garçon en pyjama rayé", et on y retrouve Gretel, la grande soeur de Bruno, mais cette fois le narrateur est adulte, raconte pour les adultes, et il n’est pas nécessaire d’avoir lu le premier pour lire le deuxième.
Qu’aurions-nous fait à la place de Gretel ? Cette enfant de 12 ans dont le père était le directeur du camp d’ « Hoche-Vite » ? Elle, elle a choisi de mentir sur son passé de ne jamais rien révéler même à l’époque des faits. Ce roman raconte son histoire, ses choix, sa culpabilité qui va la poursuivre toute sa vie. Et pourtant quelle est la part de responsabilité de cette petite fille de 12 ans au moment des faits ?
John Boyne nous entraine dans ce récit, alternant les chapitres de jeunesse de Gretel et son présent, et nous sommes totalement emportés par cette histoire. Avec des pointes d’humour et beaucoup de finesse nous tournons les pages en oubliant tout ce qui nous entoure, nous laissant même surprendre par l’auteur qui ménage parfaitement ses effets. A lire sans tarder.
Fabienne Verdier sur les terres de Cézanne (Alexandre Vanautgaerden)
Fabienne Verdier est une artiste française contemporaine remarquable.
Née en 1962, elle part en Chine à 22 ans pour se former auprès des derniers maîtres en calligraphie.
En 1989, elle est la première étrangère à être diplômée par le Sichuan Fine Arts Institute à Chongqing.
Elle rentre en France en 1992 et commence à développer sa propre peinture abstraite, son propre langage pictural et conçoit elle-même les pinceaux et outils dont elle a besoin pour ses toiles les plus gigantesques.
Son inspiration se nourrit auprès de diverses sources et d’un long travail de méditation.
Ce livre relate son parcours artistique et tout dernièrement, son travail au cœur de la nature provençale dans un atelier nomade déplacé selon la lumière, la météo et le point de vue. Pendant deux ans, Fabienne Verdier s'est confrontée à la Montagne Sainte-Victoire, sur les traces de Cézanne, mais surtout pour se laisser envahir par l'énergie de la nature et dialoguer avec elle.
Cette expérience unique a débouché sur une magnifique exposition au Musée Granet d'Aix-en-Provence en 2019.
As bestas (Rodrigo Sorogoyen)
Un couple de Français, installé en Galice pour démarrer une nouvelle vie en accord avec ses valeurs écologiques et devenir agriculteurs, est persuadé de son bon choix lorsqu'au cours d'une assemblée municipale il vote contre un projet rémunérateur avec des éoliennes. Et tout bascule... Ce qui était jusqu'à présent une hostilité larvée parmi les agriculteurs locaux au bord du gouffre financier, devient du harcèlement et de la nuisance...
Rodrigo Sorogoyen, qui avait réalisé auparavant deux autres films déjà très percutants "El reino" et "Madre", réussit à maintenir un suspense stressant pourtant fait uniquement de gestes quotidiens, de regards et de silences...
Il ne juge aucun protagoniste mais expose de façon subtile les raisons et les attentes de chacun.
Les paysages galiciens sont magnifiquement filmés dans leur âpreté et leurs couleurs sourdes, les comédiens tous extraordinaires, parmi lesquels une mention spéciale pour Denis Ménochet et Marina Foïs, qui dégagent à la fois une force et un désespoir incroyables pour s'accrocher à cette terre qu'ils ont appris à aimer.
Frankenstein (Sandra Hernández)
Une belle collection à découvrir, chez Bang Editions, et une excellente surprise que cette adaptation de « Frankenstein » en bande dessinée!
Le style graphique de l’autrice catalane Sandra Hernandez est splendide, avec une mise en scène virtuose des personnages, des décors… et de la couleur.
Un style flamboyant qui illustre pourtant à merveille ce récit sombre et gothique qu’on ne présente plus, tant il est devenu un classique et un incontournable chef-d’œuvre de la littérature de science-fiction.
Le choix de faire du docteur Frankenstein une femme est également très judicieux, et apporte une vraie modernité à cette histoire… car, après tout, le personnage est né d’une plume féminine, celle de la jeune prodige Mary Shelley.
A la fois roman graphique et bel album, ce « Frankenstein » est une vraie pépite, et un indispensable.
L'expérience des fantômes (Fabrice Humbert)
Voici un récit d'exploration qui emporte par son côté historique, romanesque, drôle, la beauté des descriptions du Grand Nord et des conditions de vie des explorateurs. Une héroïne au caractère bien trempé et qui mène d'une main de fer les recherches pour retrouver son mari célèbre explorateur perdu dans l'Arctique depuis deux ans. Fabrice Humbert nous transporte avec humour dans une quête obsessionnelle pleines de surprises pour notre plus grand ravissement.
La panthère des neiges (Nick Cave)
Quand on écoute la bande-son composée par Nick Cave pour le film "La panthère des neiges", cela semble une évidence pourtant miraculeuse...
Cette musique était faite pour rencontrer ce film et ce film était fait pour rencontrer cette musique...
Les grands espaces, l'attente et la patience infinie avant d'apercevoir la panthère, les échanges à la fois anodins et universels entre Sylvain Tesson écrivain voyageur et Vincent Munier photographe animalier, tout prend sens pour l'oreille mais aussi pour le coeur et l'âme...
Poison Florilegium (Annalena McAfee)
Eve, peintre londonienne, affronte un tournant épineux de sa vie : le cap des soixante ans, une relation dégradée avec son mari mais surtout, surtout, une perte de visibilité dans le petit microcosme de l'art contemporain qui peut se montrer redoutablement cruel envers les "Has been".
Elle se lance de manière désespérée dans une oeuvre qu'elle veut monumentale et inoubliable pour retrouver sa place d'artiste reconnue. Lorsqu'elle recrute un nouvel assistant, Luka, son inspiration est boostée par une passion tout aussi dévorante que son envie de peindre.
Un roman sur une femme qui s'accroche, se bat, est blessée et blesse les autres aussi... un roman sur le monde de l'art contemporain et sur la bourgeoisie londonienne "branchée", bref un roman qui mord et qui égratigne, où le processus de création est raconté de façon époustouflante.
Ultramarins (Mariette Navarro)
Un cargo progresse en pleine mer vers son port de destination, tout est sous contrôle avec une jeune commandante déjà expérimentée . Lorsqu'elle accepte la requête de son équipage de s'arrêter au milieu de l'Océan Atlantique, de disparaître des radars, pour que les marins puissent plonger et nager, tous sont surpris mais ne tardent pas à se réjouir de cette occasion inespérée... Cependant lors du retour à bord, un étrange évènement va rompre l'équilibre si rassurant...
L'autrice Mariette Navarro a écrit cet étonnant roman suite à une résidence littéraire sur un cargo. Son style qui mêle une parfaite maîtrise du vocabulaire maritime avec une ambiance fantastique et poétique à la fois, fait de la lecture de ce livre un moment suspendu, une belle respiration océanique...
L'île des âmes (Piergiorgio Pulixi)
Très bon roman policier ,intrigue bien menée ,écriture intéressante .
Descriptions de la Sardaigne qui invitent au voyage
Le pickpocket des Champs-Elysées (Jean-Hubert Gailliot)
Paris, été 1969, Skip, pickpocket trentenaire qui vivote à l'hôtel, découvre en lisant le journal que l'alliance qu'il a dérobée quelques jours auparavant est recherchée par un homme d'affaires véreux. Intrigué, il va s'intéresser à la femme de celui-ci et la prendre en filature. Voici un roman noir qui plonge le lecteur dans deux mondes opposés : les voyous et la bourgeoisie et dévoile l'intimité et la psychologie des personnages avec finesse. Tout au long du roman, le mystère et les non-dits sont omniprésents. L'atmosphère énigmatique, les descriptions du Paris des années 60 ainsi que la psychologie des personnages constituent l'attrait du livre. Une belle découverte qui donne envie d'en lire plus.
Limportanceduvide (Jacques)
L’album
Première entrée dans l’univers de Jacques, la pochette du disque ! Une photographie dans la grande tradition du portrait « animalier » qui surprend : kesako ?! Homme-cocker… cocker-homme ? « Limportanceduvide » serait-elle symbolisée par ce haut de crâne soigneusement rasé… On se prend alors de curiosité pour la tonalité musicale que laisse entrevoir ce drôle d’objet dont les 13 titres annoncent bel et bien votre jour de chance ! Entre électro/pop et chanson à texte tout en jeu de mots, les messages n'en sont pas moins profondément humanistes. Commençons par le bien nommé « Porte s’ouvre » une chanson sur les moments bons et moins bons qui mènent à « un autre niveau, un monde nouveau » un nouveau soi. Passionnant programme. On poursuit avec la quête d’identité « Ta bataille est tellement loin, au lieu d’être qui tu es, tu y penses et ça se voit » (le titre est dans le phrasé). Autre ambiance avec le tubesque hyper dansant mais non moins philosophique « Kick ce soit » qu’on écoute en boucle en sautillant sans se lasser ou encore méditer sur « La vie de tous jours »… Quel soit le titre que Jacques chantera pour vous, un sourire s’épanouira dans votre cœur.
L’artiste
Jacques, espèce de frère laïc dada, aux textes drôles et consolateurs est un artiste sincère… et sincèrement très très décalé ! Derrière cette apparente folie se trouve une tête bien faite qui construit et nourrit son œuvre sur des bases musicales et esthétiques bien identifiables. Sa prestation aux victoires de la musique 2023 en témoigne. Vêtu d’une incroyable robe de cheveux, la nouvelle diva de la pop à la française, fascine par son sens de la composition, son aisance dans l’outrance, sa joie communicative.