La billebaude (Henri Vincenot)
J’ai eu un grand coup de coeur pour ce roman en grande partie autobiographique dans lequel Henri Vincent raconte son enfance dans la Bourgogne des années 1920. Il passe ses vacances chez son grand-père maternel qui lui fait découvrir la nature et l’importance des richesses qu’elle dispense à celui qui sait les voir, la beauté des savoirs traditionnels; l’emmène à la chasse, à la billebaude, c’est à dire une chasse au hasard, une chasse qui suit le parcours des animaux que l’on croise.
Ce grand-père, bourrelier, ainsi que le grand-père paternel, forgeron, avaient fait leur tour de France. De belles pages racontent la fierté de ces hommes qui ont appris leur métier en se confrontant aux autres et en allant chercher loin de chez eux les techniques pour se perfectionner. Ce sont des pages qui mettent en valeur la beauté de l’artisanat, du travail bien fait et la fraternité qui unissait les compagnons. Le déclin de l’artisanat associé à la montée de l’industrialisation et à une transformation profonde du paysage social, expliquent la nostalgie qui imprègne par moment ce roman qui n’est en rien triste, mais plein de bon sens et d’humanité.
Henri Vincenot est un merveilleux conteur. Je suis tombée sous le charme de son écriture précise, poétique et truculente qui fait revivre la Bourgogne d’autrefois.
Ce livre invite à se poser des questions sur ce que nous appelons le progrès. C’est un livre de sagesse.
En proie au silence n° 1 (Akane Torikai)
La personnalité de Misuzu, enseignante au lycée, est bien plus complexe qu’elle ne la laisse deviner. La jeune femme a été violée des années auparavant par le compagnon de sa meilleure amie, et continue depuis d’entretenir une relation douloureuse avec son agresseur. Manipulée, harcelée, violentée, elle souffre en silence et se sent monstrueuse. Si elle n’a rien dit à son amie, un de ses élèves va pourtant percevoir sa détresse.
Ce manga s’attaque au sujet éminemment délicat des violences sexuelles et psychologiques, et du trouble que les victimes sous influence peuvent ressentir, se croyant à tort responsables de l’horreur qu’elles ont subie. Akane Torikai dresse également un portrait pertinent d’une jeunesse en errance, en quête d’identité amoureuse et sexuelle. Elle parvient à créer des personnages forts car imparfaits, qui doutent, et les rend incroyablement attachants.
BL métamorphose n° 1 (Kaori Tsurutani)
Quand une jeune libraire férue de mangas rencontre une dame âgée mais aventureuse, de quoi parlent-elles ? De « Boy’s love » bien sûr, ces histoires d’amour entre garçons, très à la mode au Japon (et ailleurs) ! C’est de ce postulat original que part cette sympathique et délicate série où deux personnes de générations très différentes vont se découvrir une passion commune, et se lier d’une jolie amitié.
Quo Vadis (Henryk Sienkiewicz)
Belle plongée dans la Rome de Néron. L'auteur alterne son récit avec équilibre suspense et précision historique, un régal ! D'intéressantes réflexions sur les visions du monde de l'époque (religieuse et philosophique).
La goûteuse d'Hitler (Rosella Postorino)
Une belle découverte !!! Il m'a fallu une centaine de pages pour rentrer dans l'histoire et ensuite je l'ai dévoré !!!!
Idées reçues sur les grandes découvertes (Jean-Paul Duviols)
L’histoire des grandes découvertes ibériques du début du 16ème siècle véhicule encore aujourd’hui des nombreuses idées reçues sur cette période. Les auteurs de ce livre cherchent alors à déconstruire ces « fake news » pourtant gravées dans l’histoire et l’imaginaire de tous. Ils reviennent par exemple sur la réputation de Vasco da Gama, l’origine de Christophe Colomb ou encore sur la controverse de Valladolid. Un chapitre très captivant est dédié au débat qui, encore aujourd’hui, fait du bruit : la terre est-elle plate ou sphérique ? Si vous êtes passionné par l’histoire des grandes conquêtes maritimes et par l’époque des conquistadors, cet ouvrage est pour vous. Il vous permettra enfin de délier le vrai du faux et de faire la distinction entre mythes et réalité.
En bonus, ce livre est agrémenté de très belles illustrations en couleur.
Je suis une sur deux (Giulia Foïs)
Giulia Fois témoigne du viol dont elle a été victime à l'âge de 20 ans. Elle parle d'elle, du traumatisme vécu, mais aussi de toute le parcours juridique qu'elle a du traverser à partir du moment où elle a dit "oui, on m'a violée" jusqu'au procès. Ce qui est singulier dans ce récit c'est son envie de faire comprendre aux femmes qui, comme elle, ont subi une agression, qu'elles sont les vraies victimes et qu'elle ont le droit d'agir comme tel. Le problème, selon elle, est que dans nos sociétés l'entourage a plutôt l'habitude de faire culpabiliser la victime en l'assénant de "pourquoi?". Le thème abordé est difficile et intime mais l'écriture est claire, brute et chirurgicale.
C'est aussi un récit d'aujourd'hui, Guilia Fois revient sur le combat de #metoo et la Marche des Femmes du 23 novembre 2019. En somme, c'est un livre engagé qui montre que le chemin est encore long vers une société prête à punir les vrais coupables et protéger les victimes. Le constat est amer mais Giulia Fois parvient à donner l'espoir d'une monde meilleur, d'une vie meilleure, aux femmes qui la liront et à qui elle s'adresse dans ce récit.
Martin et la divine chipie (François Vincent)
François Vincent est bien sûr auteur, mais il est avant tout conteur. Et c'est avec bonheur qu'on retrouve sa musicalité et son style dans ses livres. Celui-ci est un petit bijou d'humour.
Ma vie est mieux que la vôtre (Alison Wheeler)
Alison Wheeler est comédienne et chroniqueuse à "Quotidien", où elle partage régulièrement une revue de presse décalée. Dans ce petit journal de bord, elle met sa vie en scène de manière hilarante, et excelle à rendre drôles tous les petits maux et bonheurs de son existence.
Une petite régalade narrative qui mérite le détour.
Les souliers usés (Nathalie Leone)
Un conte rempli de mystère, dans lequel douze princesses disparaissent chaque nuit. Leurs futurs prétendants sont chargés d'enquêter sur leur destination. Les illustrations de Thomas Perino, tout en contraste, donne une touche de modernité à ce conte qu'on a grand plaisir à découvrir ou redécouvrir.
Matin Minet (Anne Herbauts)
Un gros coup de cœur pour cet album plein de poésie. L'auteur joue avec les mots et l'image, pour nous offrir une histoire toute douce autour de l'aube et du point du jour, ce tout premier rayon qui marque le lever du soleil. Un livre qui donne envie de se réveiller très tôt.
La mère morte (Blandine de Caunes)
La mère morte est le récit que Blandine de Caunes décide d'écrire sur les derniers mois de la vie de sa mère, Benoîte Groult. Elle nous raconte comment elle et sa sœur Lison ont assisté, impuissantes, aux conséquences de la maladie d’Alzheimer sur leu mère. Elle n'hésite pas à partager des passages des journaux intimes de Benoîte Groult pour justifier la décision qu'elles finissent par prendre : aider leur mère à mourir. La même année, Blandine de Caunes perd aussi sa fille de 36 ans, Violette, dans un accident de voiture. La voilà "doublement orpheline" comme elle le dit. Un récit lumineux et plein d'amour malgré tout.
Mémoire de fille (Annie Ernaux)
Ce livre c'était celui qu'Annie Ernaux avait envie d'écrire depuis longtemps, comme le chaînon manquant à son oeuvre. Comme dans ses précédents récits, il est ici question d'un moment particulier de sa vie et la honte qui a suivit sa première expérience sexuelle. Mémoire de fille raconte la fille que l'auteure a été entre l'été 1958 et son entrée à la fac à l'automne 1960 : une fille désireuse d'aventures et d'amour lorsqu'elle devient monitrice dans une colonie de vacances et qu'elle rencontre le garçon qui va la hanter pendant des années. D'après elle, ces années, où elle finira par choisir d'étudier la littérature, aboutiront à l'écriture de son premier roman.
Un récit introspectif donc où Annie Ernaux essaye de comprendre qui était cette jeune fille de 18 ans, quelles étaient ses attentes. Ce qui est étonnant c'est la distanciation que l'auteure fait, entre la femme qu'elle est au moment de l'écriture en 2014 et la jeune fille qu'elle était à cette époque, en parlant d'elle à la 3ème personne.
Vivez votre vie en mieux ! (Margaux Caput)
Vivez votre vie en mieux ! est un livre de développement personnel où règne la bienveillance ! Toutes les astuces qui sont présentées nous aident à organiser notre vie afin que nous parvenions à réaliser les objectifs qui nous tiennent à cœur, qu'ils soient personnels ou professionnels. Margaux Caput nous accompagne dans les différentes étapes nécessaires pour que nous puissions vivre ce qu'elle appelle, notre meilleure vie (ce qui ne veux pas dire vivre une vie parfaite). En effet, elle nous invite d'abord à faire le point sur notre vie actuelle mais aussi et surtout sur nos envies. Puis elle nous explique comment parvenir à nous motiver mais aussi comment trouver le temps de faire tout ce qui est essentiel à notre épanouissement. Ce livre parvient à nous décomplexer et l'idée principale de l'auteur est qu'il ne faut pas être trop dur avec soi-même.
Vivez votre vie en mieux ! s'adresse à tous que vous soyez adolescent(e) ou adulte. L'approche sur les différentes problématiques est très ludique et chacun peut ne lire que les chapitres qui l’intéresse. Si vous estimez passer trop de temps sur les écrans, consultez le chapitre sur la detox digitale, par exemple. Cet ouvrage compile aussi certaines théories très en vogue dernièrement pour optimiser son temps mais aussi son espace. En effet, Margaux Caput revient sur la "miracle morging routine", la tenue d'un bullet journal ou encore sur la méthode de rangement KonMari. Elle explique d'ailleurs que toutes ses méthodes ne sont bonnes que si nous les adaptons à notre façon de concevoir les choses et à la réalité de notre quotidien.
Un livre motivant, qui nous invite à trouver notre voie en laissant de côté nos démons intérieurs et extérieurs.
Né d'aucune femme (Franck Bouysse)
C'est un roman captivant et vibrant. Nous suivons le triste quotidien d'une jeune fille, Rose, qui a été vendue par ses parents à une famille qui lui destinait un sort sordide. Les rebondissements ne manquent pas jusqu'à la fin du roman. L'auteur nous plonge dans un passé rural où le rôle des femmes n'était réduit qu'à leur fonctions reproductrices, autant dans le milieu paysan que dans les classes sociales supérieures. En somme, c'est un récit qui fait ressortir les pires travers humains tout en nous faisant espérer jusqu'au bout une fin heureuse. Un livre qui nous tient réellement en haleine jusqu'à la dernière page, malgré les nombreuses émotions qui nous bouleversent.
Changer l'eau des fleurs (Valérie Perrin)
Ou comment la vie de "gens de peu d'importance" s'emmêle et se révèle imprévisible. Après 2 métiers improbables (garde barrière et gardienne de cimetière) et un deuil tragique, Violette prend peu à peu ses marques dans cet univers ou les chagrins et les petits plaisirs de la vie se côtoient. Elle épaule à sa manière les inconnus visitant son cimetière mais ne pressent pas les bouleversements vécus par son mari.
Compartiment pour dames (Anita Nair)
Comment la femme indienne évolue entre les valeurs de la tradition et son accès à l'indépendance. Tout cela est très complexe !!! Dans un compartiment de train, des femmes se livrent !!! Un vrai plaisir à lire !
Le moine de Moka (Dave Eggers)
J'ai adoré ce livre ! On se laisse vite entraîner par la vie de ce jeune qui avec le temps trouve quoi faire de sa vie !!! Ceci en parallèle de la connaissance du café m'a fait passer de bons moments.
La souris qui voulait peindre (Aude Picault)
Une famille de souris a établi son terrier dans la maison d’un peintre… Et si leur seule préoccupation est de trouver à manger sans se faire repérer par le propriétaire des lieux, la plus jeune de la famille a un autre objectif… Elle rêve de peindre elle aussi. Chaque jour, elle part à la découverte du matériel de peinture, se demandant comment se servir d’un pinceau et comment mélanger les bonnes couleurs ? Mais la crainte de la famille souris finit par se réaliser : elles sont découvertes ! Est-ce la fin du rêve de la petite souris ?
Hortari (Marie-Alice Harel)
Ce livre rassemble les aventures d’explorateurs oubliés, qui ont pourtant des aventures toutes aussi drôles et fascinantes à raconter. Sous formes de nouvelles, comme un recueil de petits contes, découvrez des histoires originales et surtout, réelles, que vous n’avez encore jamais entendues !
Différentes saisons (Stephen King)
Quatre longues nouvelles, une pour chaque saison. Et sans rien, ou si peu, de fantastique. Un homme injustement incarcéré pour le meurtre de sa femme, un adolescent faisant chanter un vieux criminel de guerre, quatre enfants à la recherche d’un cadavre le long d’une voie ferrée, et un accouchement hors normes… L’ouvrage idéal pour découvrir l’incroyable plume de l’écrivain à succès, sensible et profonde, cette fois-ci en dehors des sentiers «horrifiques» dans lesquels il nous a souvent entrainés. Peut-être le chef-d’oeuvre de Stephen King… Indémodable, et inégalable.
Les liens du sang n° 1 (Shûzô Oshimi)
Seiichi entretient une relation exclusive et trouble avec sa mère, Seiko, depuis son plus jeune âge. Les choses se compliquent à l’adolescence lorsqu’ il tombe amoureux et commence à vouloir s’émanciper. Seiko multiplie alors les actions folles et désespérées pour tenter de garder son fils sous son emprise… Une fois encore, Oshimi ("Les fleurs du mal", "Happiness"…) nous décrit une relation dysfonctionnelle, qui bascule lentement vers la folie. Un manga éprouvant, à mi-chemin entre drame et thriller, où le malaise se distille lentement, comme un poison subtil.
Je voulais naître vent (Andrea Gentile)
Pour son premier roman l'écrivain italien, Andrea Gentile, s'est inspiré de faits réels qui ont fait trembler la mafia sicilienne. À l'origine des événements une adolescente de 17 ans qui a le courage de briser l'omerta. À partir de ce moment en se sachant traquée et menacée de mort à chaque seconde par ce monstre qui est partout, son cœur innocent s'emplit de peur, d'angoisse, ainsi que d'un fort désir de voler, d'aimer et de pardonner. Arrivera-t-elle à embrasser cette liberté tant désirée?
A partir de 14 ans
La cocotte qui Tap-Tip-Tope (Coline Promeyrat)
La petite mamie a bien du souci. Sa cocotte posée sur la cuisinière n’a plus rien à faire. Alor, elle la range sur l’étagère et lui dit : « Ma cocotte jolie, les ratatouilles et les rôtis, c’est fini. » la cocotte lui répond : « c’est toi qui le dis, mamie ! Moi, aujourd’hui, je tap-tip-top ».
Et c’est parti, la cocotte a plusieurs tours dans son sac, elle va sortir à la conquête de galettes, crème ou pièces d’or de quoi faire bouillir la marmite. Tout ceci avec farce et malice. Un conte accessible aux plus jeunes plein d’humour et de rebondissements.
Un petit chaperon rouge (Marjolaine Leray)
Une version détournée de ce conte si apprécié des enfants. On fait face ici à un petit chaperon effronté, et à un loup plutot...Naïf. Un travail bicolore, aussi bien pour le texte que pour l’image, permet de savoir tout de suite qui parle.
A recommander plutôt à partir de 5 ans, car même si le texte est court, un certain vocabulaire est indispensable pour saisir la chute.
Francisco (Perceval Barrier)
Francisco est un chat solitaire qui n'aime pas les gens et tient une station service en plein désert. Ça tombe bien, il ne voit personne. Oui mais sa vie bascule lorsque la famille lapin tombe en panne et lui demande de l'héberger. Francisco va t'il supporter cette invasion ? Un bel album très drôle, abordant avec humour la gestion de l'entraide et de l'ouvertures aux autres. Les illustrations expressives et dynamiques de Perceval Barrier donnent un rythme réussi à la lecture de cet album. Pétillant.
Je suis un lion (Antonin Louchard)
C’est l’histoire d’un lion qui marche d’un pas conquérant, et rien ne peut l’arrêter. Sauf peut-être un lapin, qui dort au milieu de son chemin, et qui en plus de lui barrer le passage, se montre bien insolent… Mais les lions n’ont peur de rien, et surtout pas des lapins !
Les riches heures de Jacominus Gainsborough (Rébecca Dautremer)
Francisco (Perceval Barrier)
Francisco est un chat qui n'aime pas les gens c'est pourquoi il tient une station service en plein désert. Oui, mais ça vie bascule lorsque la famille lapin tombe en panne et demande de l'héberger. Francisco va-t-il supporter cette invasion? Un bel album, très drôle qui aborde avec humour la question de l'entraide et de l'ouverture aux autres. Les illustrations expressives et dynamiques de l'auteur donnent un rythme réussi à la lecture de l'album. Pétillant.
Le Roi Lion n° 2
Le Roi Lion 2 (Darrell Rooney)
C'est un fait : le Roi Lion est l'un des meilleurs Disney de tous les temps. Alors lorsque, quelques années plus tard, Disney nous invite à découvrir la suite de l'histoire de Simba, avec sa fille Kiara, nous ne pouvions qu'être curieux. C'est donc Kiara, la jeune fille de Simba et Nala, que nous suivons dans ce film : comme son père au même âge elle est intrépide et n'obéit pas toujours aux ordres de ses parents. Un jour, lors d'une de ses escapades, elle rencontre Kovu, descendant de Scar, appartenant au clan ennemi. A partir de cette instant, une guerre des clan est déclenchée...
Cette suite est une belle réussite (ce qui n'est pas le cas de toutes les suites, nous sommes d'accord). Tous les ingrédients sont présents : une histoire d'amour impossible entre Kiara et Kovu, de l'humour avec Timon et Pumba, des rebondissements et surtout des superbes chansons qui font le charme de ce film. Même si la trame est relativement la même que celle du premier film, les personnages de ce Roi Lion 2 sont réellement attachants. Puis, tout cela se termine sur un message positif, ce qui ne peut que nous faire du bien.
Une fille de perdue c'est... une fille de perdue (Claire Renaud)
Quand on ouvre ce livre, on est déjà au courant: on va parler de rupture. Qu’on en ait connu ou non dans sa vie, on peut se douter que ce n’est pas un moment exceptionnellement agréable. Et pourtant, ce roman s’avère solaire. Surement grâce à la personnalité de son héros, Marcel (d’après Proust), qui, sans perdre de temps, va tout faire pour reconquérir l’amour de sa vie. En tant que lecteur, on sourit souvent de son ingénuité, mais aussi de sa persévérance face à Aurélia, cette fille qui, somme toute, ne semble pas si exceptionnelle que ça. On se surprend même à penser qu’il serait peut-être même bien mieux sans elle, le petit Marcel. Un roman pour ados, mais qui parlera à tous.
Du domaine des murmures (Carole Martinez)
En 1187, à quinze ans, Esclarmonde, demande à être emmurée dans une petite chapelle attenante au château familial pour échapper à un mariage qui la rebute. Sous l’emprise de la boisson, son père la viole la veille de sa réclusion.
Eslarmonde est considérée comme une sainte qui écoute et conseille les pèlerins qui viennent la visiter.
Esclarmonde pousse son père, pour l’expiation de ses péchés, à partir en croisade à la suite de Frédéric Barberousse qui mène la troisième croisade.
De belles pages relatent les visions qu’elle a pendant lesquelles, à travers le yeux de son père elle voit la débâcle dans laquelle se trouvent les croisés en terre sainte.
Carole Martinez raconte une expérience mystique qui s’est répandue dans l’orient chrétien au bas moyen-âge. Mais le choix de vie fait à quinze ans peut s’avérer lourd à porter avec les années. Progressivement Esclarmonde s’interroge sur le silence de Dieu face à des situations injustes et à l’hypocrisie.
L’écriture est fluide, poétique. L’auteur dépeint l’occident médiéval avec justesse, sa violence et sa brutalité, les relations entre les différents personnages selon leur hiérarchie, vassal et suzerain, laïcs et religieux, les croyances et superstitions qui avaient cours.
C’est l’aspiration à la liberté qui a poussé Esclarmonde à demander à se faire emmurer.
Enfances (Marie Desplechin)
Une maniere ludique de découvrir de grandes personnes, dans tous les sens du terme. Les textes de Marie Desplechin sont toujours aussi savoureux, et on prend un malin plaisir à découvrir les illustrations de Claude Ponti, très inspiré par l'exercice.
Pour tous à partir de 7 ans
Imagine (Claire Dé)
Un tres bel imagier monochrome pour les plus petits. Une façon poetique d'aborder avec eux tout ce qui est blanc, grace à des photos qui nous invitent à chercher cette couleur autour de nous. Support de jeu pour les plus de 2 ans, il peut egalement être source d'émerveillement pour les bébés dès 9 mois.
Coldheart Canyon (Clive Barker)
Todd Pickett est un acteur en perte de notoriété. Suite à une opération de chirurgie esthétique râtée, il s’isole dans une demeure de Coldheart Canyon pour échapper aux rumeurs. Mais l’immense propriété abrite encore une ancienne gloire hollywoodienne, de nombreux fantômes, et une pièce à l’emprise maléfique…
Clive Barker règle ses comptes avec la mecque du cinéma, en livrant ses agents les plus détestables à un enfer certain. Un roman cruel, à l’humour très, très sombre.
Alex Lutz (Tom Dingler)
Ce premier spectacle d’Alex Lutz est un bonheur: le comédien n’a pas d’égal pour camper des personnages hauts en couleur (la vendeuse, le technicien de cinéma…) et nous rappeler dans une description hilarante, les absurdités de nos comportements dans les années 80.
Tout est juste, on rit, on est ému… Un one-man show totalement maitrisé. On applaudit, et on salue la performance.
Le dernier hiver du Cid (Jérôme Garcin)
Gérard Philipe n’a que 36 ans lorsqu’il s’éteint au sommet de sa gloire, terrassé par un cancer foudroyant. Jérôme Garcin égrène les derniers jours de cet artiste passionné, fauché dans son élan, la tête et le coeur encore pleins de projets, alors qu’il ne sait rien de son état. On se replonge avec nostalgie et émotion dans le parcours d’un comédien hors du commun, étoile filante du cinéma et du théâtre français.
La femme qui attendait (Andreï Makine)
Dans les années 70, le narrateur, un jeune homme âgé de 26 ans, quitte Leningrad où il fait partie de jeunes intellectuels en rupture avec le régime et l’art qu’il promulgue, fascinés par l’Occident, que ce soit l’Europe ou les Etats-Unis. Il cherche à donner un sens à sa vie et accepte la proposition de partir dans la région d’Arkhangelsk pour consigner des us et coutumes locaux en voie de disparition. C’est ainsi qu’il se retrouve dans le village de Mirnoïe, au milieu des forêts qui bordent la mer Blanche. C’est un univers de vieilles femmes, un monde sans hommes. Il y rencontre Véra, une femme d’une quarantaine d’années qui depuis trente ans attend son amour de jeunesse parti à la guerre en 1945 et porté disparu. C'est un roman où il ne se passe presque rien.
J’ai beaucoup aimé l’écriture de ce roman, une prose poétique, au rythme lent qui décrit la misérable vie des femmes avec réalisme. J’ai été touchée par la description des sentiments ambigus qui lient Véra et le narrateur. J’ai vu et senti l’automne, le froid, les brumes, la fumée qui sort des cheminées des isbas à moitié en ruines, les villages presque abandonnés et mal desservis de cette région reculée de la Sibérie.
Un beau roman intimiste, plein de pudeur et un magnifique portrait de femme forte, belle, sensuelle. Un roman russe écrit en français
Comment battre papa aux échecs (Murray Chandler)
si vous avez vos premières bases d'échec et avez fait quelques parties, ce livre va vous faire vite progresser que vous soyez un enfant ou un adulte. Il s'agit de 50 tableaux de mat avec quelques variantes, le tout décrit dans un style clair et accessible. Il y a des exercices à la fin du livre. Vous apprendrez à repérer des positions propices au mat, qui vous permettront de gagner la partie ou de prendre du matériel.
Cela donne envie d'aller lire les autres ouvrages pédagogiques du même auteur !
Bleuets (Maggie Nelson)
Bleuets est un texte hybride qui mêle un essai critique, sur le bleu, et un journal intime. Ce livre est un recueil de 240 propositions autour du bleu que Maggie Nelson a écrit suite à une rupture amoureuse. Le bleu lui sert de prétexte à une sorte de méditation poétique qui nous entraine par sa force et en même temps sa douceur. Évidemment, l'auteure n'est pas la première à écrire un livre sur une couleur : Maggie Nelson convoque ici énormément d'artistes, de philosophes et d'écrivains pour appuyer ses considérations artistiques et c'est d'ailleurs ce qui fait la richesse de ce livre.
La passe-miroir n° 1
La Passe-miroir (Christelle Dabos)
On a envie de suivre Ophélie dans ses aventures. Une héroïne simple et courageuse, presque normale.
L'écriture fluide de Christelle Dabos nous entraine dans l'aventure.
Thomas VDB (Thomas VDB)
Avant d’être comédien, Thomas VDB a un lourd passé de journaliste rock. Et forcément, ça laisse des traces. La musique prend donc une place importante dans son spectacle (avec, entre autres, une hilarante description du concept d’Epicerie Musicale), mais pas que.
Malgré son entrée dans « l’âge mur » et la paternité, VDB reste un sale gosse et le revendique, notamment en clamant sa fascination pour les vidéos de chiens sur internet et les blagues bien potaches (l’entrée en matière où il tente de « piéger » son public avec des vannes douteuses est savoureuse). Bref, un gars bourré de défauts très attachants dont l’humour dévastateur ne peut laisser insensible. Un premier spectacle qu’on recommande très fort.
Charles Dickens (Marie-Aude Murail)
Je ne lis presque jamais de biographies, mais celle-là est vraiment spéciale: j'en ai entendu parler à travers un épisode du podcast "Le Bookclub" de Louie Media avec l'autrice!
Miss Pook et les enfants de la lune (Bertrand Santini)
Nos étoiles contraires (Josh Boone)
Très beau film, très beau titre et très belle histoire . Le titre donne tout de suite envie de le regarder . Il est émouvant et tres captivant . Ça vaut le coup de le voir .
Mortelle Adèle n° 11
Ça sent la croquette (Mr Tan)
Deux soeurs (Dominique Bona)
Nous connaissons tous le portrait de ces deux sœurs immortalisées par Renoir sans toujours savoir qui elles sont. Filles d’un homme aisé, peintre et collectionneur, elles ont côtoyé dès leur enfance les artistes, écrivains , musiciens qui ont marqué leur époque : Renoir, Degas, Debussy, Mallarmé, Gide, Claudel… Elles furent mariées à deux frères, Eugène et Louis Rouart.
De fait ce n’est pas tant la biographie des deux sœurs que nous conte Dominique Bona, qu’une invitation à pénétrer dans l’intimité de la vie culturelle et artistique de leur époque.
J’ai eu parfois l’impression d’étouffer sous l’abondance des détails, parfois repris à plusieurs reprises, concernant la création artistique qui va de la fin du 19ème siècle au début du 20ème siècle. Cette réticence ne doit pas occulter que l’auteur a écrit une histoire passionnante qui fourmille d’informations sur la manière de vivre de ces peintres, poètes et musiciens, ainsi que sur leurs soucis de créateurs. J’ai aussi trouvé beaucoup d’intérêt à retrouver les événements qui ont marqué profondément cette époque (l’affaire Dreyfus, la guerre de 1014…) et inscrits dans la vie même des hommes et femmes de cette société.
Le restaurant de l'amour retrouvé (Ito Ogawa)
La jeune Rinco est abandonnée par son mari qui a vidé son appartement de ses meubles puis est parti emportant ses économies… et, plus important pour elle, ses instruments de cuisine,
Elle a toujours rêvé d’ouvrir un restaurant. Sa mère lui cède un bâtiment près du bar qu’elle tient, contre un loyer et l’entretien de sa truie apprivoisée, Hermes.
Rinco, avec l’aide de son ami Kuma, aménage son restaurant qu’elle nomme L’Escargot.
En cuisinant, en donnant du bonheur autour d’elle, elle se reconstruit.
Ce roman fourmille de réflexions sur la cuisine du Japon et son imbrication avec sa culture. Les saveurs et les odeurs excitent le palais et nous donnent l’envie de nous précipiter dans un restaurant japonais..
J'ai cependant beaucoup moins aimé certains passages du livre, en particulier la cuisine du cochon...
Surface (Olivier Norek)
Soeurs sorcières n° 1 (Jessica Spotswood)
C'est l'un des meilleurs livres sur la planète. Je l'ai dévorer au moins deux fois pour les 3 tomes .